Rochefort-en-Terre
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Petite cité de caractère de 645 habitants, elle doit la qualité de son patrimoine architectural à son riche passé historique. Construit sur un éperon de schiste dominant la vallée du Gueuzon, un des affluents de l'Arz, ce site, occupé dès le paléolithique, emprunte son nom à la famille Rochefort. Au début du XIIè siècle, ils y font construire un château fort qui leur permet de contrôler une voie de passage stratégique menant de La Roche-Bernard à Malestroit et à Josselin. Les Rochefort sont les
maîtres de la cité jusqu'en 1374, date à laquelle Jeanne de Rochefort,
unique héritière, épouse Jean II de Rieux qui, par le contrat de
mariage, même son nom et ses armes à ceux de sa femme. Les
Rieux-Rochefort devaient conserver ce rôle prédominant jusqu'en 1567,
année où disparut, sans héritier, Renée, fille de Claude 1er, qui avait
pris le nom de Guyonne XVIII et dont la conduite jugée scandaleuse lui
avait valu le surnom de Guyonne la Folle. |
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La victoire du roi de France sur les troupes bretonnes, en 1488, a conduit à la destruction de nombreuses forteresses, parmi lesquelles le château de Rochefort. Il devait être détruit à
nouveau en 1594, victime des guerres de religion. Une troisième et
dernière fois, la forteresse a été détruite en 1793, après avoir été
reprise par les troupes républicaines aux paysans révoltés qui
l'occupaient, hostiles à la conscription. De la destruction ne subsiste
que ce que l'on peut voir aujourd'hui : une partie des murailles et
tours d'enceinte, les vestiges de la porte fortifiée, la chapelle et le
logis. |
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Rochefort-en-Terre est aujourd'hui l'un des plus pittoresques villages de la Bretagne. Les antennes de télévision ont été supprimées et les réseaux électriques aériens ont été enterrés, les publicités tapageuses ont disparu au profit d'enseignes résolument discrètes, et les rues sont pour la plupart pavées. |
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Rochefort-en-Terre offre aux regards plusieurs magnifiques maisons datant des XVIè, XVIIè et XVIIIè siècles. |
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Place du puits s'élève la célèbre maison qui abritait autrefois le tribunal comme l'indiquent les balances sculptées sur les linteaux des portes. |
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Outre ces belles demeures, Rochefort s'enorgueillit de posséder une des plus belles églises de la région dédiée à Notre-Dame-de-la-Tronchaye. Selon la tradition populaire, au début du XIIè siècle, une jeune bergère découvrit, cachée au creux d'un arbre, une statue de la Vierge qui aurait été dissimulée là, 200 ans plus tôt par un prêtre craignant les pillages normands. On édifia une église romane sur le lieu même de la découverte, avec un luxe qu'explique le voisinage des puissants seigneurs de Rochefort. |
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De l'époque romane ne subsiste aujourd'hui que le clocher à l'allure d'une tour fortifiée. Le reste du
bâtiment, de style gothique flamboyant, date du XVIè siècle. |
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À l'intérieur on peut voir de nombreuses statues et des vitraux (dont celui de la découverte de la tronchaye réalisé en 1927) de toute beauté, un étonnant autel à baldaquin et un superbe retable datant de 1610, installé derrière le choeur. |
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