Ouessant l'île du bout du monde
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Sentinelle aux cinq phares, c'est l'île la plus occidentale de France. Elle se situe en mer d'Iroise, à la rencontre de l'océan Atlantique et de la Manche, sur l'un des passages maritimes les plus fréquentés du monde. Elle est à 25 km du continent, sa forme évoque une pince de crabe. Elle mesure 8 km de long et 4 km au plus large, sa superficie est de 1500 ha, elle compte 860 ouessantins. Son nom viendrait du gaulois ouxisama, signifiant "la plus haute", Ouessant est effectivement la plus haute des îles de l'archipel regroupant aussi les îles de Molène, Béniguet, Quéménès, Balanec, Banec et Triélen. Les tempêtes y sont violentes et les récifs, spectaculaires, sont redoutés des navigateurs. La légende
populaire lui a fait la pire des réputations : "Qui voit Ouessant, voit son
sang" |
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Un peu d'histoire Sa situation à la croisée des eaux et des
courants marins lui valu d'être reconnue très tôt par les navigateurs. L'île sera christianisée au début du VIè siècle par Paul Aurélien. Venu d'Outre-Manche avec ses compagnons, il accoste à Ouessant et y fonde un monastère, à proximité d'une source, dans un endroit où poussent les roseaux, non loin de Lampaul, qui, vraissemblablement lui doit son nom. L'île reste aux mains des évêques de Léon
durant tout le Moyen-Âge, jusqu'à ce que, au XVIè siècle, le seigneur de
Rieux s'en porte acquéreur.
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Les ouessantins, se
répartissent entre Lampaul et quatre-vingt-douze lieux-dits de une à dix
maisons.
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À Ouessant on élève beaucoup de moutons.
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Les jours de vent d'est, qui sont rares, le bateau en provenance du continent peut débarquer ses passagers à Porz Paul, le port de Lampaul, au lieu d'accoster au port du Stiff, distant de 4 km. La compagnie Penn Arr Bed (http://www.pennarbed.com/ouessant.php) assure la liaison vers Ouessant à partir de Brest, Le Conquet et Camaret.
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La vedette Jacques de Thézac au port de Camaret
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L'église Saint-Pol-Aurélien Cet édifice du XIXè siècle, dû à l'architecte diocésain Joseph Bigot, est dédié au premier évangélisateur de l'île. |
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Le clocher, resté longtemps inachevé, fut terminé grâce au don de la Couronne britannique, qui remerciait ainsi la population de l'aide apportée lors du naufrage du Drummond Castel le 16 juin 1896.
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Le Moulin de Caraes C'est le seul vestige visible aujourd'hui des moulins autrefois si nombreux. L'île compta jusqu'à cinq moulins seigneuriaux, dont on a retrouvé les traces. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand les Ouessantins durent à nouveau cultiver l'orge et l'avoine, une quarantaine de moulins fonctionnaient. Comme c'étaient des moulins à orge, le grain y était moulu de façon très grossière et la farine, non blutée, servait à faire un pain fruste et un gâteau, le farz oaled.
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Le moulin est carré, il pivote
sur un tourillon fiché dans
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La Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage Elle fut édifiée à la fin du XIXè siècle sur l'emplacement d'une ancienne chapelle, dont on a réutilisé quelques éléments. Au pignon se trouve un lec'h, une pierre que l'on pense gauloise mais dont on ignore la signification.
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La Pointe de Pern L'ensemble du site de Pern est classé, y compris les rochers.
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À gauche, dans la brume, le phare de Nidivic
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À la pointe même se dressent des ruines surnommées la Villa des Tempêtes. Elles ont abrité une trompette de brume à vapeur de 1885 à 1900.
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Les cinq phares de l'île
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- Le Creac'h À l'extrémité ouest de l'île, identifiable par sa tour de 55 m de haut, à
bandes noires et blanches, il guide l'entrée des bateaux dans la Manche.
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- Nividic Il se trouve à l'ouest de l'île en face de la Pointe de Pern. Il a la particularité d'être équipé d'une plate-forme pour hélicoptère (1955). Construit entre 1911 et 1934, arrêté cinq ans
plus tard, il fut réhabilité et automatisé en 1959.
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Les pylones bétonnés toujours visibles (à droite) faisaient partie du téléphérique qui le reliait à la terre et qui servaient pour l'alimenter en fuel. |
- Le Stiff Il a été construit au point culminant de
l'extrémité est de l'île
en 1695 par Vauban et allumé en 1700.
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- La Jument Il se trouve à 2 km au sud-ouest de l'île. C'est après avoir réchappé de justesse à un
naufrage dans les parages de l'île en 1878, que Charles-Eugène Potron
s'engagea à léguer Le défi fut relevé au prix de multiples
dangers mais la consolidation de cette impressionnante tour octogonale se
poursuivit jusqu'en 1940. Le phare, ancré dans le roc par quatre câbles sous
tension, est classé dans la catégorie des "Enfers". Haut de 47 m, il se
signale par ses trois éclats rouges toutes les quinze secondes et sa sirène
de brume. Sa portée est de 19 milles.
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- Kéréon Au sud-est de l'île, à 3 km, dans le passage du Fromveur (courant très violent, pouvant atteindre 16 km à l'heure, dont le nom signifie grande frayeur), Kéréon est bâti sur l'écueil de Men Tensel, "la Pierre Hargneuse". Sa hauteur est de 41 m (38 m par rapport au niveau de la mer) et sa portée de 17 M. Son feu blanc et rouge, 1 éclat long/ 1 éclat court toutes les 24 secondes, signale les récifs à fleur d'eau qui se trouve entre le phare et la côte. Entamée en 1907, sa construction put se poursuivre dans des conditions extrêmes, grâce à un don des descendants de Charles-Marie Le Dall de Kéreon (enseigne de vaisseau de la Royale condamné à mort à l'âge de 19 ans en 1794). Surnommé " le Palace ", en raison de son plancher en marqueterie et de ses lambris en chêne de Hongrie, Kéreon fut le dernier "phare monument" érigé en mer. Alimenté en pétrole jusqu'en 1972, il est désormais électrifié grâce à une éolienne et est automatisé.
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- La Tour radar Elle a été mise en service en 1982 à la suite
des naufrages de l'Olympic Bravery en 1976 et de l'Amoco-Cadiz en 1978.
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Avant de partir
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