L'île de Groix (Enez
Groe)
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"À trois lieues de la Grande
Terre, mon île se dresse noire au milieu de la mer verte" écrivait le
poète Jean-Pierre Calloc'h natif de Groix.
À 45 mn de traversée de
Lorient, l'île
de Groix, parfois surnommée le "caillou de Bretagne", mesure 8 km de
long sur 3 km de large.
Ses habitants sont appelés les groisillons et les groisillonnes.
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À partir du XIVè siècle, sous
la férule des Rohan, l'île se consacra à la pêche et au commerce
maritime, connaissant deux apogées : l'une avec la Compagnie des Indes
de Colbert, l'autre avec l'industrialisation de la conserve de poisson,
qui fit de Groix le premier port thonier de France. |
Depuis 1768, le thon, symbole
de l'histoire groisillonne, a remplacé le coq traditionnel au sommet du
clocher de l'église du Bourg.
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Le commerce du thon connut un
formidable essor dans les années 1880. En 1900, sur 268 thoniers
bretons, on comptait 198 groisillons, et, en 1911, le quart de la
population de l'île "naviguait au thon", soit 1638 âmes. Cette activité
ne survivra pas au développement du chalutage à vapeur dans les années
80, et des familles entières choisiront d'émigrer à Lorient.
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De nos jours, ici et là les
nombreux hameaux se dépeuplent au profit de Port Tudy, du
Bourg et de Locmaria, où se regroupent aujourd'hui la plupart des 2500
habitants. |
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Produit de la rencontre, il y a 400 millions d'années, de deux plaques
tectoniques, l'île est un plateau incliné d'ouest en est.
La nature des roches, sa très grande diversité minéralogique et la
richesse des structures géologiques visibles dans ses falaises en font
un témoin privilégié et unique de l'histoire du Massif Armoricain.
C'est ici que l'on trouve, entre autres, le rare glaucophane composé de
grenat (marron), d'épidote (vert pâle) et de mica (bleu nuit).
Les falaises abruptes du ponant cède la place, vers l'est, à de douces
côtes bordées de plages. Ici viennent se nicher les ports et les anses
d'échouage de l'île.
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Le glaucophane bleu de l'île
de Groix
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Port Tudy
Aménagé au XIXè siècle,
l'ancien port thonier est aujourd'hui le carrefour de échanges avec le
continent.
Devant les cafés animés du quai et la station de sauvetage en mer,
entrent et sortent les pinasses de pêche côtière, les petits chalutiers,
les vedettes de liaison avec le continent et les bateaux de plaisance.
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L'entrée du port
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Une des vedettes de la
Compagnie Océane
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La Pointe de Pen-Men
Le bout de l'île : cette
avancée rocheuse marque le point le plus occidental de l'île.
Ce site, Réserve Naturelle,
est un paradis pour de nombreux oiseaux marins qui viennent y nicher.
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La côte sauvage dans toute sa splendeur : des falaises abruptes, de
belles étendues d'herbes sauvages et de landes littorales.
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Le sémaphore de Beg Melen |
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Dressé au sud de la pointe dans un paysage de landes et de bruyères, le
phare de Pen Men ne se visite pas.
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La Pointe de l'Enfer
Dans un paysage quasi désertique, la vue s'étend de la Pointe
Saint-Nicolas à la Pointe des Chats.
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Le Trou de l'Enfer
Le grondement de la mer au fond de
cette faille profonde et vertigineuse est spectaculaire par gros temps.
Il fit naître nombre de légendes groisillonnes.
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La
bruyère vagabonde
Comme le
plantain caréné qui pousse à Groix en dehors de son habitat, la bruyère
vagabonde est une espèce méditerranéenne.
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La
Plage des Grands Sables
C'est la plage principale de l'île,
elle offre deux aspects exceptionnels : elle est convexe
(la seule d'Europe !) et elle se déplace
: 50 mètres par an !
Sa forme convexe est due à deux courants marins, l'un venant du
nord-ouest, l'autre du sud-ouest, qui longent l'île sur ses deux côtes
nord et sud et qui
drossent les sables à leur point de rencontre. Celui-ci évoluant selon
la puissance relative d'un courant par rapport à l'autre, la plage se
déplace.
Depuis les tempêtes de
1987 et surtout depuis 1994, les Grands Sables se sont fortement
déplacés vers le nord-ouest, passant même au nord de la pointe de la
Croix. |
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