Huelgoat cité des légendes
Huelgoat se situe à la périphérie des Monts d'Arrée.
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Formé de deux mots bretons, Huel (haut) et Koat (forêt, bois), le nom d'Huelgoat signifie le "bois du haut" et rappelle que la forêt de Brocéliande s'étendait jusqu'ici au XVIème siècle. Huelgoat est située au bord d'un lac de 15
hectares qui se déverse dans la rivière d'Argent parmi les rochers
pittoresques du Chaos du Moulin.
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Un peu d'histoire "Vieille localité connue dès la fin du
XIIIè siècle, siège d'une juridiction ducale, incorporée plus tard au
siège de Carhaix, Huelgoat était aussi une place forte de laquelle Du
Guesclin ordonnait en 1373 une garnison de vingt lances". La commune se développa au XVIIIè siècle (de 1750 à 1867) au moment de la grande activité de la mine de plomb et d'argent. Puis lorsque celle-ci s'est arrêtée, ce sont les carrières de granit qui constituèrent l'activité principale d'Huelgoat surtout du début du siècle dernier jusqu'en 1970-1980. Aujourd'hui, la forêt concentre toutes les curiosités touristiques du lieu, le sous-sol granitique émergeant par endroits en chaos.
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L'église Saint-Yves Cet édifice du XVIè siècle mêle gothique flamboyant et Renaissance à l'exception du clocher qui est de conception moderne.
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À l'intérieur, on remarque des frises de bois sculpté, des fonts baptismaux avec baldaquins ouvragés et un chevet polygonal (trois pans) à noues multiples datant de 1591. À gauche du chœur, un groupe "Saint Yves et les plaideurs" représentant Saint Yves, patron de la paroisse, entre le bon pauvre et le mauvais riche.
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La Chapelle Notre-Dame-des-Cieux Cet édifice datant du XVè siècle est de style gothique flamboyant sauf le clocher qui date du XVIIIè siècle. La croix du placître date du XIXè siècle. |
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La chapelle a été construite sur un tertre boisé en haut de la rue des Cieux à la suite d'un vœu fait au soir d'une bataille gagnée par Jean de Lannion, chevalier de Lizembrée, Seigneur des Aubrays qui possédait le manoir de Kerasnou à Brennilis. Le portail géminé est encadré d'une ogive surbaissée, accostée de pinacles.
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Le chœur abrite de belles boiseries sculptées et polychromes dont les soubassements représentent six scènes de l'enfance de Jésus, depuis l'Annonciation jusqu'au massacre des Innocents.
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La Forêt enchantée La forêt d'Huelgoat est le berceau de nombreuses légendes suscitées par l'aspect impressionnant des sites rocheux qui se succèdent. Ces rochers viennent des profondeurs de la
terre. Nés à une dizaine de kilomètres de profondeur sous forme de
masses liquides en fusion, ces masses vont remonter très lentement vers
la surface, se refroidir et se solidifier à quelques kilomètres du
niveau du sol.
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Cliquez sur les étoiles pour découvrir chacun des sites légendaires
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À cet étonnant chaos, plusieurs interprétations sont avancées. L'une est géologique : tous ces blocs, agglomérés sur les hauteurs par des sédiments, se seraient désolidarisés sous l'action des eaux et auraient dévalés la pente, formant ainsi cet entassement de blocs. L'autre explication relève de la légende : Gargantua, furieux qu'on ne lui ait servi qu'une bouillie de blé noir à Huelgoat, se serait dirigé vers le Finistère et, par représailles, aurait lancé d'énormes galets polis par la mer.
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Les jeunes guides racontent aux touristes : "Pardon, Messieurs Dames, voulez-vous savoir pourquoi on appelle cette grotte la Grotte du Diable ? Jadis un révolutionnaire natif de Berrien, commune voisine, s'était réfugié dans cette grotte. Il était poursuivi par les chouans, des paysans partisans du Roi et ennemis de la Révolution. Comme cette grotte était sombre et qu'il avait froid, il alluma un grand feu de branchages. Il avait mis sur sa tête un chapeau où se dressaient deux plumes rouges et tenait dans sa main une fourche pour se défendre. Quand les chouans descendirent dans la grotte, ils crurent voir derrière le feu l'ombre du diable avec ses cornes et s'enfuirent en criant : "au diable, au diable ..." Une des légendes dit que cette grotte
serait l'entrée de la route qui mène à l'Enfer. Celle-ci est bordée de
99 auberges dans lesquelles des servantes, de plus en plus désirables au
fur et à mesure que l'on s'approche du but, servent des boissons fortes
et douces. Le voyageur qui parvient à la dernière auberge sans être
ivre, pourra rebrousser chemin.
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- Le Champignon Ce rocher ressemble effectivement à un énorme cèpe, mais il est en granit et doit peser environ 200 tonnes.
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- La Roche Tremblante Elle pèse 137 tonnes, mesure 7 mètres de long, 3 de haut, 2,80 de large et 90 cm d'arête. Elle oscille légèrement sur son arête de base par une simple pression du dos à un endroit bien précis.
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- Le Ménage de la Vierge Curieux assemblage de rochers, la légende dit que ce fût la maison de la Vierge Marie. Avec un peu d'imagination on peut reconnaître le lit dans lequel elle dormait, le chaudron, la marmite, la louche, la cuiller avec son manche, l'écuelle, le soufflet, le parapluie...
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- La Grotte d'Artus La grotte se trouve au dessus d'un chemin, on peut l'atteindre en montant une vingtaine de marches. Il s'agissait du premier site du roi Arthur, figure légendaire des chevaliers de la table ronde. La grotte aurait servi de refuge au roi que l'on nomme ici Artus.
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- Le Camp d'Artus Ce camp fut un oppidum gaulois -
lieu fortifié - datant du 1er siècle avant notre ère. Il est composé de deux enceintes recouvrant une superficie de 30 ha. Il est probable qu'une population nombreuse était groupée dans la grande enceinte, et qu'en cas d'attaque ennemie, elle se réfugiait dans la petite enceinte où se trouvent les belvédères actuels. Le camp passe pour contenir des
trésors fabuleux, gardés par des démons qui traversent les airs sous la
forme de feux follets. Ce camp fut ensuite occupé par les troupes de César, des monnaies en argent y ont été trouvées. Aujourd'hui, les vestiges font l'objet d'une mise en valeur de l'Office National des Forêts.
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- La Mare aux Sangliers Elle porte ce nom car lorsque les sangliers étaient en nombre dans la forêt, ils se retrouvaient volontiers dans cette mare pour se désaltérer.
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On peut aussi voir dans ces rochers, avec un peu d'imagination, des têtes de sangliers.
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Domaine des fées d'Huelgoat, la rivière du Fao troque son nom à partir du chaos du Moulin pour celui de rivière d'Argent. L'origine réside dans le plomb argentifère qui était extrait de la mine de Locmaria Berrien.
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- Le Pont Rouge Il enjambe la rivière d'Argent au bout de l'Allée Violette. Ce nom vient du breton "pont
ruz", ce pont n'est pas rouge, mais il faut savoir que "ru" vient aussi
du gaulois "roudos" ou plutôt sa variante ru, qui en français est le
"tertre" ou la "colline".
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- Le Gouffre En bordure de la D 769 (route de Carhaix) un escalier permet d'accéder au Gouffre, d'où la rivière d'Argent tombe d'une hauteur de 8 mètres, et où l'eau prend parfois une couleur rouge sang en raison de celle des rochers. Selon la légende, c’est le sang des amants
jetés dans la rivière par Dahut la cruelle princesse d’Ys fille du roi
Gradlon, qui menait une vie de débauche dans cette cité, comme en son
château de Kastell Ar Guibel, vieux château surplombant le gouffre et
dont les ruines étaient encore visibles à la fin du siècle dernier.
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Avant de partir
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