Locmaria

Locmaria

Ce village discret se trouve au point culminant de l'île (63 mètres). Pour 700 habitants la commune totalise 33 hameaux. Fondée en 1070, Locmaria présente encore aujourd'hui des caractères particuliers qui l'ont toujours distinguée des trois autres communes de l'île : une agriculture plus développée, un habitat rural dense avec des hameaux importants et une absence presque totale d'activité maritime. Locmaria conjugue de manière exceptionnelle l'âpreté de la côte sauvage avec les falaises les plus hautes de l'île et le charme des plages de Port Blanc, Port Maria, Port Andro et des Grands Sables. Dans le bourg, l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, datant du XIè siècle, est le plus ancien édifice religieux de l'île. Elle présente aujourd'hui des remaniements du XVIIè siècle.

De style roman, crépie de blanc, son clocher en poivrière couvert d'ardoises a perdu sa flèche en aiguille au XIXè siècle. Elle offre un choeur du XVIIè siècle.


La nef s'orne d'un navire ex-voto du XIXè siècle et de deux tableaux de madones du XVIIIè siècle, venus, dit-on d'Espagne.


Yvonne Lanco, historienne belliloise, raconte dans son livre sur la sorcellerie à Belle-Île, Les Pouces en dedans, la légende de Notre-Dame-de-Bois-Tors, l'actuelle Notre-Dame-de-l'Assomption : les Hollandais abattirent le bel orme qui ombrageait l'église pour en faire un mât. La Vierge n'appréciant pas que des protestants s'en prennent à son arbre, le fit se tordre en tombant, ce qui le rendit impropre à la mâture.