La Citadelle Vauban

La Citadelle Vauban

Dominant le port du Palais, la Citadelle Vauban symbolise mille ans d'histoire à Belle-Île-en-Mer. Fondée dès le Moyen-Âge, remaniée par Vauban à partir de 1683, elle déploie aujourd'hui, après 40 ans de restauration, ses 10 hectares de bastions, courtines, casemates, poudrières, arsenal ... au milieu d'un parc paysagé et dans un panorama exceptionnel. L'ensemble de la Citadelle est classé Monument Historique. Vauban viendra à trois reprises à Belle-Île : en 1683 pour le diagnostic puis en 1685 et en 1689 pour suivre les travaux. Mais il ne verra pas son oeuvre achevée : ce n'est qu'en 1750 que les travaux qu'il avait préconisé s'achèvent ; Vauban est alors décédé depuis 43 ans.

Outre la Citadelle elle-même, Vauban avait dressé les plans de toute une cité fortifiée. Les travaux ne furent engagés qu'en 1802 et achevés en 1870. Ils prennent la forme de trois bastions, reliés par des courtines percées de trois portes, la porte Vauban, la porte de Bangor et la porte de Locmaria, qui enserrent Palais dans une muraille défensive. Sous la ville court un dédale de souterrains ... mais aucun ne mène à la Citadelle en passant sous le port comme le veut une tenace légende.


Sa visite s'impose, mais elle se mérite car la Citadelle est monumentale. Aussitôt la Porte du Bourg franchie, on n'en finit pas de longer les fossés interminables qui conduisent à la Porte du Donjon avec son fronton triangulaire orné de trophées militaires sculptés, signature de Vauban, qui sont les seuls éléments décoratifs de la Citadelle. Par cette porte on accède à l'Accueil Musées : billetterie et boutique.


La Porte du Donjon
Musée historique Ses objets et ses images racontent toute l'histoire de Belle-Île : les guerres maritimes dont elle fut l'actrice ou le témoin et les hommes, militaires, politiques ou artistes, qui, par amour ou par force, l'ont habitée. Il permet de découvrir le général Trochu président du gouvernement de la défense nationale qui par la résistance de Paris en 1870 "sauva l'honneur de la France" (Henri Martin) qu'aucune aide extérieure ne pouvait soutenir.



Il faut voir le plan en relief, copie de celui du musée des Invalides qui fut réalisé en 1704 par l'ingénieur Tessier de Derville. Il permet de comprendre la complexité d'une défense à la Vauban.
Le musée compte aussi une collection d'anciennes cartes de Bretagne, des peintures, des maquettes de grands navires, des éditions rares de livres de fortifications.
Bastion du Gouverneur De cet endroit aménagé en jardin, la vue sur le port est "cinématographique" : en bas glissent les bateaux de pêche et les voiliers, tandis qu'arrive ou part le courrier de Quiberon. Au loin se dessinent Houat et Hoëdic, qui assistèrent, elles aussi, aux batailles navales des XVIIè et XVIIIè siècles.


L'Arsenal et la Place d'Armes


Poudrière du Bastion du Dauphin Les ingénieurs de Nicolas Fouquet aménagèrent en poudrière, vers 1660, une structure déjà existante. Elle est un rare exemple de poudrière circulaire avec sa coupole de pierre.

Échauguette La Citadelle a compté jusqu'à 17 petites tourelles de guet, placées aux angles des bastions. Cette échauguette en granite a été reconstituée en 1998 d'après un dessin de Vauban. Elle est couronnée d'une fleur de Lys en plomb et dorée, symbole de l'appartenance de la place au royaume de France.

De l'échauguette l'on domine le port de plaisance.

Du haut des remparts les vues plongeantes sur Le Palais sont tout à fait pittoresques.