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Sizun se situe au carrefour du Léon et de la Cornouaille, son nom semble remonter à une très haute antiquité, celtique sans doute. La commune possède quelques vestiges préhistoriques et historiques, mais, de nos jours, ce qui fait la célébrité de la commune, c'est son magnifique enclos paroissial qu'elle doit à la prospérité du lin dont elle a joui au XVIème, XVIIème et au début du XVIIIème siècle, plus de 35 fabriques ont été dénombrées à l'époque.
Sizun accueille le visiteur par la plus remarquable des portes triomphales. Cet imposant arc de triomphe, à trois arcades, ornées de quatre colonnes corinthiennes, s'ouvre sur un vaste enclos qui n'a pas l'unité de Saint-Thégonnec ou de Guimiliau, mais fait voisiner sans heurt des constructions s'échelonnant du XVème au XVIIIème siècle.
Inspiré des modèles romains, ce véritable arc de triomphe se rattache à la Renaissance par sa balustrade et ses lanternons. Il est édifié en pierre de Logonna et il est couronné par un calvaire.
L'originalité de l'ossuaire tient à l'impressionnant cortège des apôtres qui orne la façade (1585).
L'église, reconstruite au XVIIème siècle, a conservé un porche gothique, inhabituellement délaissé par les statues des apôtres et occupé par des sculptures étranges.
De nombreuses sculptures énigmatiques donnent un cachet particulier au grand clocher du XVIIIème siècle.
L'intérieur frappe par son plan inhabituel, mais le regard est surtout attiré par le chœur, qui s'impose par ses dimensions et la richesse de ses trois retables surélevés.
Le petit retable de maître-autel, du XVIIème siècle, est très richement décoré, avec ses colonnettes, ses niches à statuettes, comprenant les quatre évangélistes, et ses tourelles.
Le somptueux buffet d'orgue, construit entre 1683 et 1686, complète cet ensemble caractéristique de l'esprit de la Contre-Réforme.