Josselin
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Cette petite cité médiévale est bâtie sur le flanc d'une colline
dominant le cours de l'Oust, dans lequel se reflète le château des
Rohan. |
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Au début du XIè siècle,
Guéthenoc, seigneur du Porhoët, fit construire une chapelle, puis un
château, sur le lieu de la découverte, deux siècles plus tôt, d'une
statue de la Vierge enfouie sous les ronces. Josselin, le fils de
Guéthenoc, donnera son nom à la ville naissante. Le château, ravagé par
les troupes du roi d'Angleterre, est reconstruit au XIIè siècle.
Au cours de la guerre de
succession de Bretagne, en 1351, Jean de Beaumanoir, qui commande le
château, va livrer non loin de là, le combat des Trente.
Vingt ans plus tard, la forteresse est acquise par Olivier de Clisson,
qui s'y installe avec sa femme Marguerite de Rohan. Cet homme ambitieux
et fortuné va mettre à profit la situation stratégique du château pour
administrer ses possessions et organiser la résistance au duc de
Bretagne.
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Le château
Depuis le XVè siècle jusqu'à
nos jours, il est resté la propriété des Rohan, puis des Rohan-Chabot.
Une telle continuité patrimoniale est aussi rare que la classe
exceptionnelle de cet édifice, le plus réputé de toute la Bretagne.
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C'est du pont Sainte-Croix
qu'il faut admirer la forteresse avec ses trois tours majestueuses
hautes de 60 m qui s'élèvent sur une base de schiste ardoisier.
Sa splendide façade de style gothique flamboyant offre un témoignage
remarquable de l'architecture féodale et de la renaissance. |
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"Jadis la base rocheuse de
ces tours trempaient dans la rivière, mais il a fallu trancher le roc et
tailler au bas des tours pour pratiquer un chemin de halage le long de
la rivière empruntée par le canal de Nantes à Brest" (Albert Robida,
La Bretagne). |
La ville
Cité close à l'origine,
Josselin était ceinturé par un rempart, dont on peut apercevoir les
vestiges et qui délimite aujourd'hui le centre ville.
La visite de la ville permet de découvrir de nombreuses maisons des XVè,
XVIè, XVIIè siècles, à colombages et à façades ornées de sculptures,
ainsi que de belles demeures du XVIIIè siècle.
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L'église Notre-Dame
du Roncier
Fondée au XIè siècle,
plusieurs fois remaniée, elle apparaît dans son ensemble, de style
gothique flamboyant. Elle est devenue basilique en 1891.
La légende raconte qu'un
paysan ayant découvert dans un roncier une statue de la Vierge la ramena
chez lui, mais celle-là retourna au roncier où l'on édifia une chapelle,
ruinée par la suite. Un fragment de cette statue miraculeuse, brûlée en
1793, est conservé dans un reliquaire.
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L'intérieur est harmonieux et
très riche.
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On peut y admirer des vitraux
magnifiques.
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Dans une chapelle, le
cénotaphe en marbre d'Olivier de Clisson et de Marguerite de Rohan.
"Le connétable est représenté
la tête nue, et son armure rappelle celles que portent les ducs Jean II
et Jean III, que l'on voit dans l'église de Ploërmel. La coiffure carrée
de Marguerite de Rohan, nommée escoffion, sa longue robe flottante ou
cotte-hardie, et son surcot fourré d'hermines fournissent le modèle
complet du costume des dames de la plus haute condition, à la fin du
XIVè siècle" (Émile Gilles,
Au coeur de la Bretagne). |
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Le buffet d'orgue date du
XVIIè siècle.
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Le clocher est du XIXè
siècle. On peut y accéder et ainsi découvrir une vue plongeante sur la
cour du château et les environs.
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À l'extérieur on peut voir de
remarquables gargouilles.
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