guehenno

Guéhenno
Sur l'axe Vannes-Josselin, à la frontière des pays gallo et bretonnant, Guéhenno s'étire dans un paysage verdoyant traversé par les vallées du Sedon et du Lay. Son nom vient, semble-t-il, de celui de son fondateur, Guéhennoc, évêque de Vannes, qui aurait fondé la paroisse en 1196.
L'église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste a été érigée au XIXè siècle en remplacement d'une autre du XVIè siècle. Elle abrite des bas-reliefs et des statues.

Le Calvaire Guéhenno est surtout connue en Bretagne pour son Calvaire Monumental, le seul et unique ensemble de ce genre en Morbihan, les autres se trouvant dans le Finistère, notamment dans les enclos paroissiaux de Brasparts, Commana, Guimiliau, La Martyre, Pleyben, Plougastel-Daoulas, Sizun et St-Thégonnec. Édifié en 1550 par un certain F. Guillonic, il fut presque entièrement détruit en 1794 par les révolutionnaires. Les croix furent renversées, les statues mutilées, les sculptures mises en pièces. mais les gens du pays recueillirent les fragments et les conservèrent soigneusement jusqu'en 1853. À cette date, le recteur de Guéhenno, l'abbé Jacquot, et son vicaire Laumaillé entreprirent eux-mêmes la restauration du monument, car ils ne pouvaient s'offrir le concours de professionnels. Ce fut un travail de longue haleine, puisqu'il fallut non seulement assembler les fragments retrouvés, mais aussi sculpter les éléments manquants. Aujourd'hui, avec le temps, l'ancien et le nouveau se sont fondus dans un ensemble harmonieux.
Devant le calvaire, nettement distincte de lui, se dresse une colonne portant les instruments de la Passion surmontée d'un coq, symbole du reniement de Pierre.
Le calvaire présente un double entablement en saillie orné de bas-reliefs sur les quatre côtés : sur la face ouest, le Christ ressuscité en compagnie des apôtres ; au sud, la prière à Gethsemani ; à l'est, la Flagellation ; et, au nord, le Christ aux outrages.
Au-dessus s'élèvent les trois croix de Golgotha. Les croix latérales portent les deux larrons. Celle du milieu, haute de 10 mètres, est à double traverse : elle porte, en haut, le Christ à l'agonie ; en-dessous, Marie et saint Jean, témoins de la passion.
Plus bas, Jessé, fils de David, père des rois d'Israël, ancêtre de Jésus. Au pied de la croix se trouve une Vierge de pitié et, devant elle, le Portement de croix avec Sainte Véronique, un soldat et un cavalier.
Quatre statues des prophètes, ajoutées en 1853 lors de la restauration, encadrent l'autel au-dessus duquel est représentée une Mise au tombeau.
L'ossuaire Derrière le calvaire, un ossuaire datant du XIXè siècle évoque le tombeau du Christ. On y voit deux femmes se dirigeant vers l'entrée du sépulcre gardé par deux soldats romains.

Un bas-relief, encastré dans le pignon gauche, représente la Passion.
À l'intérieur du bâtiment funéraire, composé de trois salles, un ange veille le gisant du Christ. Il porte l'inscription "Cras resurget" (du latin "demain, il ressuscitera").
La Chapelle Saint-Michel
À 1 km au sud de Guéhenno, sur une hauteur appelée "le Mont", s'élève la chapelle Saint-Michel (XV-XVIIè siècle). Elle a été restaurée en 1890 et 1972. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire, à fenêtres et pignons flamboyants. À l'extérieur, au-dessus du portail méridional, se trouve un tympan sculpté du XVè siècle avec une statue qui représente saint Michel terrassant le dragon.

La statue, en bois polychrome, de Saint-Michel date du XVIè siècle.
Le Manoir de Lemay
Construit à la fin du XVIè siècle, il est l'un des derniers pavillons de chasse de Bretagne, et probablement le plus beau. La construction de Lemay ne fut probablement jamais terminée et l'on ne voit aujourd'hui que les pierres d'attente et la cheminée de la travée prévue au Sud. Il doit d'être aujourd'hui encore debout à la volonté de la Communauté de communes du Canton de Saint Jean Brévelay qui en est devenu propriétaire en 1990. Classé Monument Historique en 1991, la rénovation de ce chef-d'oeuvre s'est achevée en 2001.
Le colombier du manoir : l'extérieur et l'intérieur.

Près du manoir, une auge, un puits et un four.