La Côte de Jade
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Les plages qui s'étendent au sud de l'estuaire, de Saint-Brévin
jusqu'à la Vendée sont toutes belles, et un estivant même débutant trouve son mètre
carré de sable. Voici une promenade en zig-zag du nord au sud le long de la Côte de Jade
et dans l'arrière pays, afin de ne pas manquer quelques lieux et curiosités ainsi que
les "incontournables". |
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Vous avez fait trempette à
Saint-Brévin, visité le Musée de la marine, aperçu les chars à
voile, acheté votre paquet de galettes à Saint-Michel Chef-Chef,
déniché un coin
de pêche non
loin de Tharon pour ramasser coques, moules, palourdes ... ?...
Parfait.
Passez donc par
la Pointe
Saint-Gildas :
vous serez alors sur les rochers du Pays de Retz les plus proches du continent américain,
et du même coup, vous pourrez dire que la Côte bretonne est finie.
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Rejoignez Pornic
et promenez-vous sur le
port face au château, puis allez jusqu'à la Faïencerie qui depuis plus d'un demi-siècle
cultive l'art régional. Fondée en 1947 par une famille lorraine,
propriétaire de la faïencerie de Niderviller, elle se spécialise alors dans les
produits d'inspiration régionale.
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Ainsi fabrique-t-elle le fameux bol à prénom, avec comme motif le couple
de petits Bretons, acheté par plus de dix millions de personnes. Depuis qu'il a repris l'affaire en 1994, Jules Wagner a
choisi de diversifier son catalogue sans pour autant négliger les traditionnels décors
bretons. Plus de 600000 : c'est le nombre de pièces qui sortent par an du four de la
Faïencerie.
La fabrique emploie une trentaine de personnes et presque exclusivement des
femmes. Au cours de la visite du hall d'exposition, vous assisterez à une démonstration
de décoration, à la projection d'une vidéo, et vous pourrez exercer vos talents dans un
atelier où couleurs et pinceaux seront à votre disposition pour décorer un bol ou une
assiette. Vous emporterez votre pièce unique une fois que celle-ci ait été émaillée
et soit passée dans le four. |
Ne quittez pas Pornic
sans être allé voir le dolmen
des Mousseaux qui
témoigne de la présence humaine dans le département aux premiers
temps de la Préhistoire.
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Plus bas, à La
Bernerie-en-Retz, un
plan d'eau pris sur l'océan permet la baignade en toute sécurité. Mais il y a aussi la plage ! |
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Toujours en vous
dirigeant vers la Vendée, aux Moutiers-en-Retz, allez voir la
lanterne des
morts du XIIème siécle que l'on
allume à chaque décès dans la paroisse et jusqu'à l'enterrement du défunt. A
l'extérieur du bourg, ne manquez sous aucun prétexte la Chapelle de Prigny (retable et
remarquable statue de la Vierge), et acceptez l'intéressante visite guidée. |
À Bourgneuf,
manquer le Musée du Pays de Retz serait une grossière erreur. En ces lieux, même les
enfants ne s'ennuient pas. Histoire - ancienne et récente -, hommes, métiers, coutumes,
rien n'y manque. Des porcelaines de Jersey viennent d'y entrer, ainsi qu'une étonnante
reconstitution en miniature et en os, des outils du XIXème siècle. L'ensemble
a été réalisé, durant sa captivité, par un soldat français de Napoléon capturé par
les Anglais.
Le port ostréicole du
Collet, à la sortie sud de Bourgneuf, vous étonnera. Vous êtes presque
en Vendée, dans le Marais Breton, et en contemplant ces lieux, "à vous d'imaginer
la vie qui va avec".
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En vacances en
Loire-Atlantique, vous ne pouvez pas passer à côté d'un produit
régional typique : l'huître. Spécialité de la région, vous en
trouverez sur tous les marchés de la côte. La zone ostréicole située entre la rive sud
de l'estuaire de la Loire (La Plaine-sur-Mer) et le sud de la Vendée
(l'Aiguillon-sur-Mer), bénéficie d'une eau de qualité favorable à la culture des
huîtres et a donné naissance, en 1995, à une marque déposée : "huître
Vendée-Atlantique". On l'a dit dotée d'un petit goût de noisette... Cela est
laissé à l'appréciation de vos papilles. |
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Machecoul,capitale
du Pays de Retz, conserve des maisons anciennes, dont une du XVème siècle, et
l'auditoire (XVIIème - XVIIIème) devenu l'hôtel de ville.
Subsiste, au bord du Falleron, le
donjon du
puissant château que les seigneurs de Retz firent construire au XIVème
siècle. C'est en cette demeure que le sinistrement célèbre Gilles de Rais accomplit un
grand nombre de ses crimes avant d'être pendu puis brûlé à Nantes, le 26 octobre 1440,
à l'âge de 36 ans. A la tombée de la nuit, les ruines du château retrouvent le XVème
siècle. L'histoire de Gilles de Rais, seigneur de Rais et maréchal de France au passé
glorieux, prend vie. On découvre alors un personnage trouble et envoûtant qui inspira la
terreur à tout un peuple. Encore aujourd'hui, le doute plane quant aux réelles
motivations de ses crimes et son âme damnée hante toujours les esprits. Plus de trois
ans de préparation ont été nécessaires à la mise en oeuvre de cette création
originale. Plus de 300 bénévoles se mobilisent chaque année pour les costumes et
l'organisation de ce spectacle inoubliable. |
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Rejoignez Saint-Luminé-de-Coutais.
Allez en haut du clocher pour admirer le lac. Dirigez-vous vers l'ancienne chapelle pour
découvrir un étonnant petit musée consacré en grande partie à l'art religieux; vous y
verrez aussi le dernier portrait qui ait été fait du Général Charrette, ainsi que le
drapeau de la capitainerie de St. Lumine datant des guerres de Vendée. À deux pas de
là, derrière les murs du cimetière, prenez le temps de contempler les buis qui s'y
trouvent. Ils datent d'avant Jules César et sont vraisemblablement les plus vieux buis
de France.
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Tout près de là,
c'est Saint-Philbert-de-Grandlieu, avec ses deux joyaux : l'abbatiale
carolingienne datant du début du IXème siècle et le lac.
L'abbatiale est l'un des sanctuaires les
plus anciens de France et même d'Europe. Un véritable trésor de l'art carolingien
édifié au début du IXème siècle par les moines de Noirmoutiers
fuyant les invasions normandes. |
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Remarquable par le mariage de la pierre et des briques roses et blanches, elle abrite le sarcophage, d'un poids de 2
tonnes, en marbre bleuté des Pyrénées, où reposa pendant 200 ans le corps de
Saint-Philbert ou Philibert (VIIème siècle), abbé fondateur du monastère de
Noirmoutier. Très vite, les guérisons miraculeuses autour du sarcophage mérovingien en
font une étape de pèlerinage sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.
Précurseur des grandes églises romanes de pèlerinage, cet
édifice constitue une œuvre de transition entre l'art romain et roman.
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Au cœur de
l'ancienne abbaye, le Jardin
du Cloître est
reposant et agréable en toutes saisons.
C'est un lieu où il fait bon
flâner car il rappelle sa fonction première : la méditation. |
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Parcourez ensuite les allées du Jardin médicinal : inspiré du célèbre plan de St gall,
cet ensemble pédagogique regroupe une collection de plantes médicinales, aromatiques,
tinctoriales et ornementales. Pour vous aider à les reconnaître, chaque plante possède
un panonceau précisant son origine et son utilisation. Au-delà de la clôture, près de
la rivière, le Cimetière-Verger rappelle une
tradition monastique, où les arbres fruitiers et la vigne symbolisent le jardin d'Eden,
où reposent les morts. |
Le
Lac de Grand-Lieu est le plus vieux et le plus grand lac
naturel de plaine français, avec 6300 ha en hiver, lorsqu'il recouvre les prairies
tourbeuses qui ont été conquises sur ses rives. En été, ces prairies sont découvertes
et le lac ne couvre plus que 4000 ha, régressant au cinquième rang français. C'est un
lac timide qui se cache derrière une barrière de roseaux qui suffit à le dissimuler en
raison d'une topographie très plate des rives.
Son patrimoine biologique a une valeur
mondiale reconnue : 550 espèces végétales supérieures, 220 algues, 360 vertébrés.
Parmi ceux-ci, les oiseaux constituent l'intérêt majeur. C'est un site de reproduction
remarquable avec plus de 110000 couples d'oiseaux nicheurs, avec notamment la plus grande
colonie mondiale de Hérons cendrés, le premier et le plus important site français de
nidification de la Grande aigrette et de la Spatule blanche, la première colonie
française de Grands cormorans, sans oublier les colonies de Hérons bihoreaux, Aigrettes garzettes, Hérons pourprés et Hérons garde-boeufs. |
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Toujours en bordure de
la rivière, la Maison
du Lac présente
plus de 225 espèces d'oiseaux nicheurs ou migrateurs qui
séjournent sur le site naturel du Lac de Grand Lieu. Si difficiles à observer autour du
lac, ces oiseaux aujourd'hui protégés pour la plupart, constituent une collection
unique. |
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Bibliographie
- Abbatiale
IXe siècle St-Philbert-de-Grand-Lieu (Éditions Ouest-France)
- Aimer la
Loire-Atlantique (Éditions Ouest-France)
- Vendée
Charentes et Deux-Sèvres (Éditions Hachette)
- Le lac de
Grand-Lieu (Société Nationale de la Protection de la Nature)
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Documentations recueillies sur les lieux des visites |
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